.Vivre avec...

Je trouve souvent que je ne fignole pas assez mes pièces en argile , alors là , j'ai poncé comme une furie , histoire de me défouler car je pense à mon petit-fils pas encore guéri et j'ai tout cassé ...les pieds, les jambes ...

En attendant  pour ne pas voir l'horreur, j'ai fichu mes amoureux à la plage avant d'aller ...à la poubelle!

Je l'ai vu , je l'ai vu à la télé. 82 ans ne les faisant pas, une voix rauque , amoureux sans sexe et sans viagra , parlant de son dernier livre, un livre testament qui parle, de mort, de plaisir , de tragédie , de Vie, de SA Vie...

Nous, nous les amateurs de mots, nous avons nos blogs qui sont une forme de journal intime  pour se raconter et raconter aux autres, les écrivains eux ont la littérature . L'écrivain dont je parle a inventé le concept et a offert en 1977 un nom pour nos dictionnaires . Le terme 'auto-fiction' appartient à Serge Doubrosky . Cet homme a une place particulière dans mon panthéon d'auteurs. J'en ai déjà parlé ici. Son bouquin ' le livre brisé' m'avait très impressionnée. Je n'avais jamais lu quelque chose d'aussi cru , d'aussi fort. Je n'avais jamais lu des pages d'amour aussi intenses et impudiques. Un livre qui choque qu'on adore ou qu'on déteste ...

Bref, Serge Doubrosky était sur le plateau de la ' Grande Librairie' et en le regardant, en l'écoutant parler de son dernier livre ' Un homme de passage', je me disais que c'est pour des moments comme celui-là que j'aimais la vie, que j'aimais ma Vie ...que j'avais cette chance incroyable de me sentir en osmose avec d'autres êtres humains, des inconnus qui me donnent du bonheur, de l'espoir, de la sérénité face à la mort qui nous guette. Alors merci Monsieur Dubrosky!

Serge Doubrovsky

Julien-Serge Doubrovsky est né le 22 mai 1928 à Paris de parents juifs. En 1943, lors de l'Occupation, la famille sera sauvée grâce au courage d'un gendarme du Vésinet: "l'agent de police en civil il a sonné à notre cloche derrière la grille dès l'aube risques et périls à 11 heures je dois oui avec les Allemands vous arrêter sa peau pour nous a fait le tour des youpins du Vésin la tournée des déportables lui-même si on l'avait pincé déporté à la porte lui venu nous prévenir moi couru dix mois durant me terrer visite"1.
Le père, la mère et les deux enfants quittent le XVI arrondissement et se réfugient à Villiers chez une tante. Julien (Serge) ne peut plus aller à l'ecole et doit se cacher durant dix longs mois. Après la guerre, Serge Doubrovsky rentre à l'Ecole Normale Supérieure, il passe l'agrégation d'Anglais et part pour Dublin (1949-51), puis pour l'Amérique (en1955) où il débute sa carrière de professeur de Lettres en tant que spécialiste de Racine, Molière et Corneille.

Il a, depuis, poursuivi une triple carrière de professeur de littérature française dans les grandes universités américaines, de critique littéraire dans des revues de prestige et de romancier de langue française.

Serge Doubrovsky est l'inventeur du terme d'autofiction figurant sur la quatrième de couverture de Fils (1977), terme qu'il déclarera humblement n'être qu'une sous-catégorie de l'autobiographie. Ce roman qui a lancé une nouvelle discussion dans la critique littéraire fut précédé par Le Jour S (nouvelles, 1963), La Dispersion (1969) et suivi par Un amour de soi (1982), La Vie l'instant (1985), Le Livre brisé (1989), L'Après-vivre (1994) et Laissé pour conte (1999).

Je reparlerai donc du dernier livre de Doubrosky quand je l'aurai lu ...

Une belle idée de cadeau à m'offrir ou me faire offrir pour mon séjour en clinique  hihi!!!

Ne comptez pas sur moi pour vous montrer des photos de mes ' petites créations artistiques', tout est au point mort. Niet, nada, nothing, rien...

Parce que je dois faire des choix !

Mon Dieu que je n'aime pas ça...qu'il s'agisse d'un shampoing ou d'un pull , le choix est toujours difficile. Mozart aurait aimé avoir 3 têtes ( dans le film!) pour pouvoir se mettre toutes ses perruques sur le crâne , moi c'est pareil , il me faudrait presque acheter le magasin tant j'ai du mal à me décider...

TOUT est choix dans la vie, vous avez remarqué?...L'amour, le travail etc  Jusque dans la façon de s'exprimer, un mot de travers est un mauvais choix et le résultat peut être désastreux. Bref, nous sommes toujours obligés de choisir ...

J'ai déserté mon atelier parce que je fais le choix ...de promener mon chien...Si c'est bon pour mon chien, c'est évident que j'en retirerai moi-même des bénéfices pour ma santé...Alors je sors , je fais comme Fergie. J'hume l'air du temps, je renifle les senteurs nouvelles, je me laisse suprendre par un croassement, j'entends les trilles joyeuses, je marche, je m'arrête, je reprends mon souffle , je fais connaissance avec des jardins où se baladent des chiens. Je n'imaginais pas que le quartier cachait autant de canins. Puis comme Fergie, je rentre frétillante à la maison , contente de retrouver le canapé. Elle, une gorgée d'eau fraîche, moi, une tasse de thé...

Mais aujourd'hui encore, il me faut choisir ...

Déjeuner chez mes parents, shopping avec maman ! Emmener mon chien ou le laisser? ...

Faire le choix d'être raisonnable ...Ah! que je n'aime pas ça ...

Je vais penser à mon chien toute la journée en sachant très bien que c'est mieux de la laisser dans son panier.

Il faut faire des choix  , et on n'a pas toujours le choix!

Vous y comprenez quelque chose, vous?

Aujourd'hui, je voulais vous parler d'un sujet léger , une petite frivolité pour équilibrer la morosité du temps et le départ de Pascale la libraire. Je voulais parler d'une chose superficielle et nécessaire pour moi et vous mettre à contribution pour dévoiler vos goûts en la matière.
Voilà l'affaire. Je suis une folle des parfums ...depuis toujours. Même dans la dèche , je me débrouillais pour sentir bon, délicat , chic et ...cher. Il m'est arrivé d'acheter un parfum à deux! Il suffisait de trouver un contenant pour ...mon amie car pour moi, l'ivresse est aussi dans le flacon!!!

Bref, mon article aura parlé surtout de Givenchy car au bout de tant d'années de compagnonnage avec des  parfumeurs divers, je suis fidèle à Givenchy...

Et puis ...

Liza m'a recommandé le blog de Z Bouclette assistante sociale qui raconte son travail à l'hôpital et les émotions face aux patients.

Du coup, tout m'est revenu ...mes années près des malades , mon affection pour certains, mon chagrin à côté des familles et il s'est passé un truc bizarre. Une interférence avec le sujet d'aujourd'hui et je me suis rendue compte que j'avais aussi des histoires à raconter ...

Histoire d'infirmière, de patients et de parfums...

La première fois, ce fut une femme qui m'offrit un parfum . Je ne me souviens plus du nom du parfum mais je sais qu'il avait l'odeur qui flottait dans la chambre de cette malade. A force de lui dire - Hum...ça sent bon chez vous' , la dame m'a fait venir la veille de son départ et m'a mis dans les mains un flacon ( neuf) de son parfum. le lendemain, je lui apportais un livre que j'avais aimé ...

La seconde fois, ce fut un homme qui m'offrit un précieux flacon. Je travaillais dans une clinique privée et ce malade était le propriétaire d'un grand restaurant rennais. En me disant que j'étais son infirmière préférée , il me donna un petit pot de foie gras et un flacon de  Coco Chanel.

Que pouvais-je offrir en retour?  J'ai dit Merci, et  à chaque goutte de Coco, sur ma nuque , j'avais une petite pensée pour lui ...

La dernière histoire est nettement moins glamour et peut en choquer quelques-unes ..;Ne dîtes pas que je n'ai pas prévenu!

Un jour , un ami anglais débarqua en France et m'offrit un parfum. Le geste me fit plaisir mais le choix me laissa ...gênée. Je ne pus me résoudre à porter ce parfum . Trop de souvenirs particuliers se rattachaient à cette odeur . Ne m'offrez Jamais du Nina Ricci.

Je m'étais très attachée à une dame âgée, une petite dame fluette et coquette. Elle se pomponnait, mettait de la poudre de riz, et se parfumait au Nina Ricci. Elle choisissait avec soin ses chemises de nuit en dentelle et parlait d'une douce voix harmonieuse. Je passais beaucoup ( trop) de temps avec elle . Pas d'enfants, seuls quelques neveux et nièces qui ne venaint pas la voir mais qui par la suite se manifesteraient pour lui prendre ses bijoux.

Donc, nous nous étions liées d'amitié ...

Mais la vie est ainsi faite ...les malades guérissent , ou leur état se dégrade, ou ils meurent.

La santé de ma ' Chouchou' déclina et elle fut transportée en réanimation pour quelques semaines.

Quand elle réintégra sa chambre dans le service...la jolie petite dame n'était plus la même ....son ventre gonflé ...l'odeur épouvantable...des vers dans la plaie...Inimaginable ...

Et cet horrible parfum Nina Ricci pour masquer l'odeur de pourriture! Les soignants vaporisaient à tout va Nina Ricci  espérant camoufler la senteur morbide .

Vous comprenez maintenant  pourquoi , jamais , jamais je ne porterai ce parfum...

Mon amoureux adore m'acheter des parfums ...Parce que je suis sans doute ...ange ou démon!!! de Givenchy bien sûr!!!

Merci à tous pour vos gentilles félicitations pour la naissance de mon petit-fils. Cela me fait bizarre- bien d'écrire MON PETIT-FILS,, j'ai tellement l'habitude de parler de  mes petites chéries, mes petites-filles.  Quand je parle de mon propre fils qui est maintenant un grand gaillard, je suis comme une mère juive .  IL est bô monfisss, comme il est intelligent monfiss!!!! Lorsqu'il était petit, c'était pire! IL ne voulait plus que j'aille le voir jouer au basket parce que je sautais dans les tribunes quand il marquait un panier en criant aux autres mères...c'est mon flssss!!!!

Je suis quasi certaine que cela va être pareil avec mon petit Rowan, il sera le plus beau, le plus intellignent des petits-fils de la terre !Une mère juive, une mama italienne , pourquoi ces mères là ont-elles cette réputation? 

Et que dit-on d'une grand-mère  bretonne folle de ses petits-enfants?

La liaison avec le paragraphe suivant de mon article est toute trouvée car je voulais vous parler hier du téléfilm en 2 parties de Nina Campanez qui a réalisé ' A la recherche du temps perdu'. En voilà un fils adoré,, chouchouté par sa maman!

Donc, mardi soir, me voilà bien installée dans mon canapé, ne voulant pas manquer le gars Marcel à Balbec. La voix off situe Balbec en Bretagne, ce qui m'interpelle puisque Balbec alias Cabourg ( que je connais bien) est en Normandie...Bizarre, mais comme je n'ai pas lu  La recherche, je me contente de souligner cette incongruité!

L'histoire se déroule donc à Balbec et à Paris où l'on suit la vie oisive et jet- set d'un héros pleurnichard, engonsé dans une tournure de dandy....Je trouve cela plutôt chiant et m'endors dans les quinzaines dernières minutes. Mais bon sang c'est bien sûr...C'est de la narration proustienne!

Et le lendemain soir, me voilà  bien installée dans mon llt cette fois-ci et contente de suivre les aventures sentimenales d'un héros qui m'ennuyait hier.

Le rythme est aussi lent mais il se passe des choses et je me suis habituée à l'attitude empesée de certains personnages. Chez ces gens-là, de la haute à cette époque, on parle pointu et affecté, mais les caractères sont bien vus et je me laisse emporter par la vague ...disons proustienne!

Je regarde juqu'au bout et me dis qu'après tout, je vais peut-être lire tous mes volumes en livre de poche de ' A la recherche du temps perdu' .

Je m'endors en visitant par la pensée tous les appartements, toutes les maisons où j'ai habité et je saisis le sens de ce beau titre .

A travers ces promenades sur des lieux où j'ai vécu, je revois des bribes de mon passé...ma grand-mère près du lilas en fleurs, le berceau en bois que papa avait fabriqué pour mes poupées, maman et des bigoudis sur la tête dans cette minuscule salle de bains ...le temps perdu ne se rattrape plus, mais il n'est pas mort tout à fait quand on part à sa recherche ...